Premières théories : Terre plate et géocentrisme

    Dans les temps les plus anciens de l'histoire, on imaginait le monde comme étant l'ensemble des Terres et des zones navigables connues (l'œkoumène). Si ces théories ont été acceptées naturellement c'est parce que l'horizon apparaît comme étant une ligne droite à qui le regarde. Ainsi, qui aurait pu penser que la Terre n'était pas plate ?

    Les premières recherches sur le sujet remontent à l'école ionienne de Milet ( VIIe – VIe siècle avant J.-C. ). Thalès conçoit la Terre comme un immense disque plat posé sur l'eau dont les mouvements expliqueraient les tremblements de Terre. Cette vision mit fin aux anciennes théories religieuses selon lesquelles ce serait une déesse ( Gaïa ) qui occuperait le bas de l'univers avec des racines comme le pensait des savants comme Hésiode (VIIIe-VIIe siècle avant J.-C.). Cette théorie restera longtemps, le poète latin Ovide, par exemple, y fera référence dans Les métamorphoses, I.

 

                                               Thalès de Milet

   

     

    Cependant des objections ne tardent pas à arriver. Le disciple de Thalès, Anaximandre, se demande « Si la Terre repose sur de l'eau, sur quoi alors cette eau repose-t-elle? ». Il conçoit donc un modèle dans lequel la Terre est un cylindre au sein d'un univers infini. Il pense que la Terre est en suspension dans l'espace et que rien ne la soutient. Pourtant malgré sa conception de la courbure il n'imagine pas encore la Terre comme sphérique.

 

    

    Son disciple, Anaximène se rapproche de la vision de Thalès dans la mesure où il considère un élément, l'air, comme la base de tout, soutenant une Terre de la forme d'une mince table (ronde ou rectangulaire).